La Toscane (1) - Florence
Nous reprenons la route mardi 11 janvier, et même pour la première fois en Italie l’autoroute pour éviter les dénivelés et les routes en lacets, d’autant plus que durant la nuit et la matinée il y a eu un peu de neige. Nous quittons la Ligurie pour entrer en Toscane, avec une première étape à Lucques (Lucca), que j’ai visité seul avec Loane. Peut-être l’ai-je parcourue dans de mauvaises conditions (pas de guide pour donner les points d’intérêt et l’office du tourisme nous a indiqué que peu de choses), toujours est il que l’entrée dans cette ville fortifiée m’a donné l’impression d’entrer dans un fort militaire, que les premières rues traversées étaient dangereuses pour les piétons pas de trottoirs) et que LA rue indiquée par l’office du tourisme, était pleine de boutiques de vêtements (et pleine de monde). Il est vrai malgré tout que cette rue avait beaucoup de charme avec ses maisons en pierre.
Nous repartons le lendemain sur la route de Florence et nous arrêtons à une trentaine de kilomètres, à Pistoia. Les filles faisant la sieste et ne sachant pas trop ce qu’il y avait à voir dans cette ville, nous nous garons proche du centre ville, sur un parking pour voitures et je pars seul pour un bref coup d’œil pour qu’Isa en face autant par la suite ou pour que l’on y retourne tous les quatre, si la ville en valait la peine. Entre temps, un monsieur toque au pare-brise du camping car. Celui-ci, parlant bien le français dit à Isa qu’il y a une aire de parking et de service pour camping-car à la sortie de la ville et qu’il y a un bus pour atteindre le centre. Il lui dit ensuite qu’il va essayer de me retrouver pour m’indiquer ce qu’il y a à voir dans la ville. Celui-ci me trouve a priori sans problèmes (à croire que j’ai une vraie tête de touriste français), et m’amène voir la façade de l’hôpital, datant du XVIème,
puis il me raconte quelques anecdotes, notamment celle du morceau d’os de St Jacques de Compostelle qui a fait la richesse de la ville pendant quelques siècles, tout en marchant dans les rues de la ville et en ouvrant les portes d’un établissement bancaire dont l’intérieur est de style « art nouveau », puis un restaurant dans une ancienne église (l’autel est toujours présent), puis le tribunal avec l’ancienne salle d’audience en pierre… bref une visite guidée d’une bonne heure.
Je le remercie grandement pour cette superbe visite. Il nous retrouve au camping car et nous donne rendez-vous le lendemain matin, jour de marché, pour poursuivre la visite. Nous allons donc sur l’aire de parking pour CC et prenons le bus le lendemain matin pour retrouver Eliano. Nous refaisons une partie du circuit que nous avions fait la veille avec l’ambiance du marché en plus, et les églises, dont 2 étaient fermées la veille. Inutile de préciser que nous avons (j’ai) de loin préféré Pistoia à lucca, de part le contexte de visite. Cette ville est très agréable à visiter avec son cœur historique piétonnier et vivant.
Nous avons eu beaucoup de chance de croiser la route d’Eliano, un retraité, enfant de la ville, qui aime l’histoire (et sa ville), et aussi les voyages (lui-même camping cariste). En plus de cette visite il nous a gentiment donné un guide des aires de camping car en Italie (le bonheur !), quelques gourmandises de la région (encore du bonheur !) et nous a donné des conseils pour la suite de notre circuit en Italie. Encore une fois mille fois merci !!!
Nous partons dans l’après midi pour Florence.
Nous resterons 3 jours à Florence. Le quartier historique comprend certes de belles églises, de nombreux palais (aux façades massives assez froides) à l’intérieur certainement somptueux, des musées richement fournis mais la déambulation que nous avons l’habitude de pratiquer dans les villes ne nous a pas charmé, bien que des efforts soient faits actuellement en rendant le centre historique quasi piétonnier. A faire donc essentiellement pour son histoire et ses nombreux musées. On a fait les deux en un en visitant le palazzo vecchio, avec une visite guidée nous permettant d’en savoir un peu plus sur le Florence des Médicis.
Peintures du sol au plafond (même impression que pour le palais de Gênes et grand nombre d’églises : overdose de dorures et décorations), réalisées entre autre par Vasari, l’Artiste du moment. Le thème étant les passages secrets, nous avons (surtout Coline) pu pousser quelques portes supplémentaires par rapport à la visite libre, notamment celles donnant accès aux bureaux/pièces personnelles de Cosimo I et Francesco I.
La place au pied de ce palais, est ornée d’une fontaine imposante
et d’immenses statues en marbre (dont le David de Michel-Ange). D’autres sont exposées sur la Loggia à côté.
Nous rejoignons le ponte vecchio (là non plus, pas de coup de foudre) sous lequel coule l’Arno et sur lequel se trouvent des boutiques d’orfèvrerie.
La façade de la cathédrale a retrouvé de son éclat suite à une restauration récente. Nous y entrons pour admirer les peintures de son immense coupole (très belle fresque mais un peu haute pour l’apprécier sans zoom).
Sur le parvis, le baptistère avec notamment « la porte du Paradis » en bronze doré.
Parmi les autres visites, on peut citer l’église d’Orsanmichele, anciennement un grenier à blé, et l’église Santissima Annunziata avec son petit temple, et l’expo photo sur la place.
Je me permets de rajouter ici quelque chose à ce que Stéphane a écrit précédemment sur Florence.
D’abord, petite devinette pour la famille Frappart et tous ceux qui les connaissent : qui dort paisiblement aux pieds de Florence ? … c’est l’Arno ! véridique !!!
Bon, plus sérieusement, c’est vrai que cette ville reconnue dans le monde entier et visitée par beaucoup de Japonais entre autres, ne nous a pas plu d’emblée : de grosses pierres grises pour les édifices civils ou religieux et aucune fleur, arbre ou même arbuste pour égayer le tout. Cependant, de nombreuses œuvres d’artistes plus réputés les uns que les autres – on parle même de chef-d’œuvre (même mon orthographe atteint ici ses limites car l’ordinateur m’interpelle en soulignant chef-d’œuvres au pluriel. Alors à vos manuels ou dictionnaires pour m’indiquer le pluriel de ce nom composé !) - sont présent(e)s en ces lieux, dans les musées certes, mais aussi à notre portée, dans les différentes églises que compte la ville et même en plein air sur la Loggia du palazzo Vecchio par exemple.
N’ayant pas ou trop peu de Culture dans ces domaines que sont la peinture et la sculpture nous ne pouvons qu’être touchés – ou non – par l’esthétisme de l’œuvre.
Pour ma part j’arrive à m’enthousiasmer plus pour la technique de l’époque ou le talent des artistes qui dans un seul bloc de marbre voire même de bronze arrivaient avec des outils de leur temps – et donc sans rayon laser ou autres machines pour mesurer, découper, tailler, graver etc – à créer des œuvres telles le David de Michel-Ange. Le travail est d’une précision incroyable dans les proportions, la musculature mais aussi dans la retranscription des émotions qui peut se lire dans les visages tels ceux de « l’enlèvement des Sabines » par Jean de Bologne.
Donc voilà, Florence est une ville-musée à ciel ouvert qui passionnera certainement les amateurs de Beaux Arts. Quant à nous, nous trouverons d’avantage de plaisir à parcourir d’autres lieux qui nous sembleront « plus enchanteurs »… A suivre !
Nous continuons notre traversée de la Toscane en direction de Sienne.