Cinqueterre

Jeudi 7 janvier 2010, nous nous arrêtons à Santa Margherita Ligure et prenons le petit bus pour les derniers kilomètres de route côtière assez étroite pour atteindre le village de Portofino. Comme son nom l’indique, la route menant à ce village s’arrête au niveau du port. Petit coin paradisiaque avec ses belles eaux, et ses maisons construites autour de cette petite anse. De là, nous prenons un sentier menant au phare afin de profiter du panorama. A priori, coin noir de monde en saison et très huppé (quelques villas dans les hauteurs); comme d’habitude, nous étions tranquilles.

Nous partons vers Levanto : dernier village avant le site difficile d’accès des Cinqueterre, inscrit au patrimoine mondial de l’humanité. La route a été un peu longue (pour une fois, on aurait mieux fait de prendre un tronçon d’autoroute) et Isabelle se souvient encore de la dernière heure et demi à conduire dans le noir, sous la pluie, en passant par des cols et en tournant dans des virages en épingle à cheveux. Levanto profite de sa proximité des Cinqueterre en mettant des horodateurs dans toute la ville et sur le parking de la gare, 24h sur 24, à 15 euros la journée. On trouve LA place gratuite de la ville (en était ce vraiment une ?) pour passer la nuit. Il pleut toute la nuit et cela continue de plus belle en matinée. On décide d’attendre patiemment la fin de la pluie dans un camping (besoin d’électricité). On y restera 48h sans sortir du CC (si, quand même pour profiter de la douche et de l’eau à volonté).

Dimanche 10, le soleil n’est pas au rendez-vous mais la pluie a cessé. On quitte le camping, allons nous garer sur NOTRE place et prenons le train pour les Cinqueterre, parc national côtier formé, comme son nom l’indique, de 5 petits villages, à moins de 10 minutes de train les uns des autres. De nombreux sentiers permettent de passer de l’un à l’autre par la côte ou par l’intérieur (certainement magnifiques aux beaux jours).

De l’ouest (d’où nous venons) à l’est, les 5 villages s’appellent Monterosso, Vernazza, Corniglia, Manarola et Riomaggiore. Nous n’avons pas visité Corniglia et avons fait au pas de course en fin de journée Monterosso, la pluie étant de retour et le premier abord moins attirant que les précédents (il y avait des vraies routes et des voitures, choses que l’on n’avait pas vues de la journée). Les 3 autres que nous avons parcourus ont tous beaucoup de charme avec la côte aux roches noires frappée par les vagues (si si Françoise, de vraies vagues en méditerranée, comme à Morgat) le petit port, les maisons hautes colorées marquées par les années et juste derrière, les collines et les cultures en terrasse (vignes et vergers); difficile de les décrire, tout est dans l’atmosphère en parcourant les rues, en longeant la côte, en regardant la mer...

Nous avons commencé par Riomaggiore, le plus à l’est, avec ses maisons colorées étagées. Dans un local, nous découvrons une magnifique crèche, riche de santons, évoquant différents métiers, dont certains s’animent sous un chant de noël.

On descend sur le port où les bateaux sont parqués, à sec, peut être à cause de la mer démontée ces derniers jours.  

Après avoir emprunté un tunnel pour revenir vers la gare, on continue pour suivre la « via dell Amore », sentier surplombant la mer, reliant Riomaggiore à Manarola en une vingtaine de minutes.

 Des milliers de cadenas sont accrochés à des bancs  ou à des filets de retenue en fer (pour retenir d’éventuels éboulis), comme un talisman qui unirait toujours les amoureux venus en ce lieu.

 

Manarola, plus petit que Riomaggiore est situé au centre d’un amphithéâtre avec les vignes en espalier tout autour sur lesquelles une crèche lumineuse est installée (mais non éclairée à l’heure de notre passage).

 

On mange dans un resto qui nous comptera 2 euros par couvert : à ce prix là, il peut bien mettre des nappes et des serviettes en tissus !

Quelques restos plus tard, on remarquera qu’il peut y avoir quelques suppléments comme le couvert, le service, et même l’eau du robinet… On n’est pas rancuniers, on met tout de même une photo de sa devanture.

 

 Nous avons repris le train pour Vernazza et empruntons la petite rue amenant sur la place pleine de charme autour du port, dans sa baie que surplombent des maisons aux façades colorées. L’église est attenante au port et les barques colorées elles aussi sont là en rade, défiant la mer enragée.

Nous reprenons le train pour profiter des dernières minutes du jour sur Monterosso.

Cette journée termine notre traversée de la Ligurie ; nous poursuivons notre route par la Toscane.