Le nord de la côte Dalmate

Publié le par stefisa

Nous retournons en Croatie mardi 20 avril pour longer le nord de la côte dalmate, jusqu’à Makarska, une agréable station balnéaire. Le temps est estival le lendemain : Coline monte sur son vélo et Loane sur (ou derrière) son trotteur puis nous prenons la promenade du bord de mer.

 Makarska

Nous longeons la plage, nous arrêtons un bon moment sur l’aire de jeu et au trampoline que Coline adore et que Loane découvre avec bonheur. On poursuit notre balade le long du port, puis dans les ruelles adjacentes, jusqu’à un petit resto du bord de mer. Après-midi tout aussi agréable entre la plage, les jeux, les glaces…

Le lendemain matin, à la grande joie de tous, l’emploi du temps est identique à celui de la veille. On reprend la route jusqu’à un camping à quelques km de Split. Les mamies camperont près de nous, dans un mobil-home, ce qui ne sera pas sans leur rappeler des souvenirs de vacances passées (adeptes de camping pendant de nombreuses années).

Nous prenons le bus qui nous mène à deux pas de l’ancien palais de Docletien, devenu le cœur de la ville. 1700 ans plus tard, les choses ont quelque peu changé mais Split a conservé de nombreuses traces de son passé, à l’instar du mausolée de Doclétien, transformé en cathédrale au VIIème siècle.

 Split1

Du haut du campanile, on discerne davantage les contours de l’ancien palais, et la vue s’étend sur le port et la colline Marjan où nous irons le lendemain pour visiter la résidence d’été d’Ivan Meštrović où sont exposées de très belles œuvres de ce fameux sculpteur croate du XXème siècle. Malgré le mauvais temps, on passe l’après-midi dans les rues pavées de la ville et découvrons d’agréables places bordées d’anciens palais intra et extra muros, la ville dépassant l’enceinte du palais Docletien dès le moyen-âge.

 Split2

Notre dernière escale avec nos Gaub-trotteuses de la quinzaine à lieu à Trogir, proche de l’aéroport de Split. Charmant îlot relié au continent par un pont que l’on parcourt une nouvelle fois entièrement à pied, sans l’ombre d’une voiture.

 Trogir1

Tous les ingrédients sont réunis : de belles rues pavées et maisons en pierre, une agréable promenade le long du port, et quelques monuments, notamment sa cathédrale et les remarquables sculptures de son portail, du baptistère et de la chapelle de Jean de Trogir. On grimpe une nouvelle fois en haut du campanile pour apprécier l’île « vue du ciel ».

 Trogir2

Le lendemain, on prend un dernier repas en bord de mer sous un splendide soleil qui restera omniprésent durant une semaine, avant de raccompagner les mamies à l’aéroport. Je pense que tout le monde a profité pleinement de cette quinzaine.

 Trogir3

Nous reprenons la route côtière pour nous arrêter à Primošten, dans un camping afin d’essayer de régler un petit problème technique qui nous chagrinait depuis quelques jours mais que nous avions partiellement mis de côté pendant la présence des mamies. Depuis quelques jours nous sommes en panne de frigo et d’eau chaude-chauffage. L’arrêt camping nous permet de nous brancher sur le 220V et de constater que le problème persiste. Un camping-cariste allemand passe un  bon moment à essayer d’élucider le problème qui reste entier. Son aide nous permet néanmoins de positionner différents éléments électriques du CC, comme le transformateur ou la boîte de fusibles… on repart en direction de la marina voisine avec le nom d’une personne (donnée par l’hôtesse du camping), qui pourrait nous donner un coup de main. Cet homme, après 5 minutes de consultation sommaire, nous envoie à Šibenik, auprès d’un spécialiste en frigo. Ca tombe bien, la ville était prévue dans notre itinéraire. On s’arrête au préalable à Primošten, petite presqu’île en forme de raquette de ping-pong ou de poisson, en fonction des atomes crochus des uns et des autres.

 Primosten1

Le chemin piétonnier côtier invite (mais on déclinera) à plusieurs reprises à la baignade au pied de ses rochers, dans ses eaux transparentes pour atteindre en son sommet son église aux peintures contemporaines et son cimetière. On redescend en passant par d’agréables ruelles de cette paisible ville. On repart pour Šibenik, à la recherche de notre sauveur. Nous arrivons devant une boutique dont les portes sont closes… depuis environ 3 mois d’après son voisin de palier. On repart donc à zéro, sans trop savoir à qui s’adresser, ne sachant pas vraiment s’il s’agit d’un problème électrique, électronique, ou de gaz. Le lendemain matin, on passe à l’office du tourisme et ceux-ci prennent contact avec un homme qui s’avère être l’ancien propriétaire de l’entreprise. Après 2 heures de recherches, le problème est résolu : un court-circuit à l’arrière du boîtier de fusibles, dû à l’usure de certains fils au contact d’une gaine lors des vibrations pendant la conduite. On souffle un bon coup car bien que le chauffage ne soit plus indispensable ces temps-ci (le réveil est tout de même un peu frais) et que l’absence d’eau chaude puisse être contournée par le chauffage de l’eau froide au gaz, la panne du frigo était bien plus gênante.

On reprend donc notre route et nos visites, ce souci en moins. On reste donc la journée à Šibenik et arpentons les rues de cette ville un peu au hasard, comme à l’accoutumée, empruntant des ruelles pavées, de fréquents escaliers (Loane commence à être lourde dans sa poussette). La présence de maisons en pierre et de façades colorées, ainsi que les places avec arcades ne sont pas sans rappeler certaines villes italiennes.

 Sibenik1

La cathédrale, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, est très riche en sculptures, notamment sur sa façade et dans le baptistère. Le bord de mer est agréable à parcourir ; les filles ne diront pas le contraire, une belle structure de jeu s’y trouve.

Jeudi 29 avril, nous quittons la côte pour remonter quelques kilomètres le cours du Krka, au niveau du parc national à Skradin. De là, nous prenons un bateau qui remonte la rivière et nous laisse à quelques pas d’un endroit féérique. On découvre la première cascade, magnifique, non pas par sa hauteur, mais par son parcours, où l’eau semble surgir de partout.

Krka1 

Le circuit, très bien aménagé, nous permet de passer tantôt à travers bois, tantôt au dessus du cours d’eau, jouissant en permanence de ce site magnifique en pleine nature, où l’eau est omniprésente. On passe l’après-midi en sous bois et n’entendons rien d’autre que les oiseaux et le bruit des cascades. La Nature dans toute sa splendeur.

 Krka2

On reprend le bateau et faisons une halte à l’air de jeu où les filles jouent avec une autre petite française, d’un âge intermédiaire au leur, au doux nom d’Emmy... avons-nous passé cette magnifique journée sur Terre ou au Paradis ???

On remonte dans le camping-car (nous sommes donc bien sur Terre), pour remonter le cours de la rivière afin de voir d’autres cascades dans le parc, ayant un billet d’entrée valable à la journée. On y arrive en fin de journée, les filles à moitié endormies. Isa y va toute seule dans un premier temps et j’y vais à la nuit tombée. On décide de rester sur place et de les revoir tous ensemble le lendemain. Autant la police ne nous a jamais délogé pendant nos nuitées croates autant les gardiens du parc sont intransigeants : on nous demande de quitter notre place de parking pour sortir du périmètre du parc vers 21h et le lendemain, en revenant pour voir les cascades de la veille, on nous demande de payer un nouveau droit d’entrée. On laisse tomber et reprenons la route en direction de l’île de Pag. On s’arrête au passage pour faire une petite balade dans la ville de Nin, connue pour son évêque Grégoire, ayant milité pour que les messes puissent se faire en croate, et dont Meštrović à fait quelques statues, que l’on retrouve ici même, une autre gigantesque à Split, puis une autre que l’on verra à Varazdin. Mis à part la belle luminosité qui accompagne notre balade du bord de mer, la ville ne nous a pas particulièrement emballés.

Nin

On refait quelques kilomètres pour se trouver une place très agréable sur la plage de Vrisi d’où l’on profite d’un joli coucher de soleil. On commence notre journée du 1er mai par une balade dans la forêt de pin qui longe cette même plage avant de reprendre la route pour Pag, île reliée au continent par un pont que l’on franchit. Quelques mètres  plus loin, le changement est radical, on arrive sur un énorme caillou où quasiment rien ne pousse.

 Pag1

On parcourt une trentaine de kilomètres de paysages très diversifiés. Très rocailleuse, l’île de Pag est, par endroit, quasi désertique, tandis que derrière une colline, c’est une forêt de pins et de vignes que l’on peut découvrir. De nombreux moutons paissent tranquillement… pour les plus chanceux ; d’autres se font rotir… à la broche devant les restos. La principale ville de l’île, nommée Pag elle aussi, est davantage appréciable pour son site, remarquable vu d’en haut, que par son centre ville, parcouru assez brièvement. Et encore, on y sera resté un certain temps, mais surtout à discuter avec Christophe, Sandra et leur fille Krista. Photographes de métier, ils ont pas mal voyagé et nous ont donné quelques idées de trajet pour la suite de notre parcours européen. On passera la nuit dans un camping à Povljana, toujours sur l’île. On quitte Pag pour Zadar, où, à notre grande surprise, nous trouvons facilement à nous garer en plein centre ville. Nous passons le pont piétonnier pour entrer dans la vieille ville, construite sur une presqu’île et entourée de remparts.

 Zadar

Nous n’avons rien trouvé de particulièrement attractif à cette ville, si ce n’est, une nouvelle fois, l’absence de voitures. Les filles ont tout de même apprécié l’attraction de la ville : l’orgue marin jouant de la musique en fonction du sens et de la force du vent. On croise une nouvelle fois le couple de photographes du sud-ouest, rencontrés la veille à Pag. On retourne dans la vieille ville le lendemain pour faire le plein de produits frais sur le marché et reprenons la route pour le parc national de Plitvice.

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F
<br /> Salut à vous quatre,<br /> <br /> franchement je consulte assez souvent pour voir un peu votre destination du jour, et je voyage en même temps que vous; c'est vraiment beau, malgré les petits soucis quotidien, mais c'est rien à<br /> côté de ce que vous vivez en famille,vous en aurez des choses à raconter aux petites....en grandissant...Félicitations..<br /> à bientôt.<br /> Francelise<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Effectivement nous profitons pleinement de cette année exceptionnelle. Bonjour au labo de ma part.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> ben dis moi tu nous parles de coiffeur il y a 10ans mais depuis tu es faché avec eux???? peur du coiffeur croate peut-être?<br /> Bye<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Exact. Et dire que l'on va partir dans les pays des vikings... Je pense que je vais revenir avec de longues tresses.<br /> <br /> <br /> <br />